24 septembre 2024

Toutes les nations de la Terre sont régies par des traditions et coutumes, et le Cameroun n’est pas en reste. En effet, le Cameroun compte à lui seul entre 250 et 300 ethnies ayant chacune ses traditions et coutumes, bien qu’il puisse avoir des similitudes dans leur pratique. On peut classifier ces ethnies en trois grands groupes :

  • les Bantous : Béti, Bassa, Bakundu, Maka, Douala, Pygmées (Centre Est, Sud)
  • les Semi-Bantous: Bamiléké, Bamoun, Tikar (Ouest)
  • les Soudanais: Foulbé, Mafa, Toupouri, Arabes-Choas, Moundang, Massa, Mousgoum (Nord)


Ces traditions et coutumes (règles) sont souvent régies par des cultes ou des cérémonies initiatiques et en ce sens, il s’agit de véritables religions.
En effet, la religion se définit comme:

  • un système de croyances et de pratiques propre à un groupe social (Dictionnaire le Robert)
  • un rapport de l’homme à l’ordre du divin ou d’une réalité supérieure, tendant à se concrétiser sous la forme de systèmes de dogmes ou de croyances, de pratiques rituelles et morales (Dictionnaire CNRTL – Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales)

Les différentes religions au Cameroun

Le Cameroun est un pays laïc avec une grande diversité religieuse. Les principales religions sont : le christianisme  (environ 60%) , l’islam  (environ 35%) , l’animisme ( environ 4%) et les libres penseurs (environ 1%).

De par sa  grande diversité, le Cameroun est souvent décrit comme une “mini-Afrique” ou “Afrique en miniature” en raison de sa variété de cultures, de langues et de traditions qui y sont représentées.

Il existe diverses façons de pratiquer ces cérémonies au Cameroun : scarifications pour se protéger des mauvais sorts, culte ou adoration à l’endroit des morts, offrandes de toutes sortes aux esprits des eaux, forêts… pour les remercier de l’abondance des récoltes. Il y a bien d’autres choses encore qui peuvent se faire, les peuples camerounais étant très superstitieux…

Néanmoins, certains peuples de l’Ouest, particulièrement les Bamilékés, se distinguent par la façon singulière qu’ils ont de pratiquer leur culte.

Le culte des crânes (tradition incontournable dans l’Ouest du Cameroun)

Le culte des crânes est une tradition principalement présente chez les Bamilékés : une pratique qui consiste à déterrer le crâne d’un défunt quelques années après sa mort, dans un lieu appelé la maison des crânes. En terre Bamilékés on considère que “le mort n’est pas mort”. La famille entretient donc une sorte de relation avec le crâne du défunt lui apportant même des offrandes. Chaque membre de la famille peut être amené à consulter le crâne lui demandant protection et directive. En effet, les Bamilékés disent souvent que le mort est à côté de “dieu” et il peut intercéder en leur faveur.

Le processus du culte des crânes

Après 5 à 10 ans, le crâne est déterré par une personne initiée appelée “retireur de crâne”, et la famille est rassemblée pour une cérémonie. Le crâne est retiré car, selon certaines familles, on dit que: “le défunt est mécontent d’avoir été laissé dehors sous la pluie et souhaite rentrer à la maison”.

Ensuite, le chef de famille récupère le crâne à l’aide d’une feuille de plante appelée “mbeuw-mbeuw”. Le crâne est placé sur cette feuille, puis du sel et de l’huile de palme sont versés sur le crâne dans un autel dédié à cet effet, généralement situé derrière la maison familiale.

Lorsqu’un membre de la famille rencontre des problèmes, il fait des offrandes au  crâne en exposant ses soucis. Les offrandes peuvent inclure de l’huile de palme, du sel, de la noix de kola, de la viande de chèvre mélangée avec de la pistache, ou encore une chèvre vivante ou un coq. Les présents varient en fonction des problèmes rencontrés par les membres de la famille, les “offrandes” peuvent également être édictées par des marabouts ou voyants.

Le processus d’adoration des crânes chez les Bamilékés, peuple de l’Ouest du Cameroun, est une pratique complexe et riche en symboles. Il s’agit d’une tradition ancestrale qui honore les ancêtres et leur demande protection et directive.

Que dit la parole?

Malheureusement nombre de chrétiens Camerounais mélangent la Parole avec leur tradition. La peur ou la crainte des représailles les animant souvent. Combien de fois n’ont-ils pas vu ou entendu divers témoignages de personnes qui ont vu leur vie brouillée voire bloquée à cause du non-respect de la coutume ?

Certains sont reduits à l’esclavage à cause des injonctions des « anciens du village » concernant la mise en pratique des coutumes, car contraints de respecter scrupuleusement ce qui est imposé par la tradition, sentant leur vie menacée. N’avez vous jamais entendu autour de vous qu’il faut absolument « aller se laver au village » ou retourner voir la tombe d’un défunt pour lui parler et lui présenter nos échecs et nos réussites afin que ce dernier puisse nous « protéger » de là où il se trouve. 

Toutefois, le Seigneur a déjà tout accompli pour ceux qui sont à Lui car nous marchons dans la victoire. On fait croire à des milliers de Camerounais que le pouvoir des ancêtres est supérieur à la puissance de notre Père Céleste. Lui qui est parti jusque dans les régions inférieures du Hadès (enfer) pour nous rendre libres face à la mort. Malheureusement, combien de jeunes Camerounais(es) réalisent qu’il sont dans un système où ils sont aveuglés par tout ceci. Mettant volontairement la personne décédée en tant que médiateur entre les vivants et le monde des morts… Or il est écrit :

« Car Elohîm est un, et le médiateur entre Elohîm et les humains est un, l’humain Mashiah Yéhoshoua » 1 Timotheos (1 Timothée) 2 : 5

Rappelons-nous que le culte des morts est fermement condamné par le Seigneur :

« Une âme qui se tourne vers ceux qui évoquent les morts, vers ceux qui ont un esprit de divination, en se prostituant après eux, je mettrai mes faces contre cette âme-là et je la retrancherai du milieu de son peuple. » Vayiqra (Lévitique) 20 : 6

Et encore :

« Si l’on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui ont un esprit de divination, qui grommellent et murmurent ! Un peuple doit-il consulter les morts en faveur des vivants et non pas son Elohîm ? » Yesha’yah (Esaïe) 8 : 19

C’est pourquoi mon frère, ma sœur refuse d’être en contact avec l’esprit de mort et choisit l’Esprit de VIE !

Que toute la gloire revienne à Yéhoshoua ha Mashiah !

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