Selon une traçabilité biblique lointaine, il y a 3000 ans, l’Évangile arrivait en Afrique y compris au Cameroun par le biais de nombreux commerçants africains qui voyageaient régulièrement vers Yeroushalaim (Jérusalem) (Actes 2: 10).
De même aussi, la reine de Séba qui visita le Roi Shelomoh (Salomon) revint avec le Nom de l’Elohîm de ce dernier dans son royaume en Afrique (2 Hayyamim dibre (2 Chroniques) 9: 1).
A l’époque de Yéhoshoua, plus exactement après la naissance de l’Église, nous voyons un Eunuque de la reine Candace d’Éthiopie, se faire baptiser après que Philippe lui eut annoncé l’Évangile de la mort et de la résurrection de Yéhoshoua (Actes 8: 27).
Telles sont les périodes auxquelles remontent l’arrivée de l’Évangile en Afrique et donc au Cameroun.
Dans notre ère contemporaine, la prédication de l’Évangile au Cameroun remonte au 19ème siècle avec l’arrivée sur les côtes camerounaises de missionnaires qui pour certains ont bénéficié des effets de l’abolition de l’esclavage. Animés par le désir ardent de proclamer l’Évangile, ils arrivèrent en masse sur le continent.
Pour ce qui est du Cameroun, la mission baptiste de Londres joua un grand rôle dans l’évangélisation. Ainsi, le 1er février 1841, le Dr Prince et le Pasteur John Clarke, tous deux de la Jamaïque, visitèrent la ville de Douala.
En Novembre 1843, Joseph Merrick, aussi Jamaïcain, de la Paroisse de Jéricho, Kingston/Jamaïque, arriva à Douala au Cameroun en compagnie de Jackson Fuller. Il se mit immédiatement au travail et s’installa à Bimbia, près de Limbé, après un bref séjour à Douala. Merrick fit de Bimbia un grand centre missionnaire. Alors âgé de 29 ans, Merrick fut le tout premier missionnaire à s’installer au Cameroun. En 1844, il demanda à William Ier de Bimbia, roi des Isubu l’autorisation d’établir une église sur le continent. Malgré une résistance initiale, le roi y consentit, et Merrick fonda la « Mission du jubilé » en 1844. Cette même année, il fonda une école. Durant les quatre à cinq années suivantes, il traduisit les écrits du Testament de Yéhoshoua (communément appelé Nouveau Testament) en langue Isubu; il construisit une machine à brique et une presse d’imprimerie, pour publier sa traduction de la Bible et un manuel pour l’enseignement en Isubu; il milita pour l’abolition de l’esclavage qui sévissait parmi les tribus locales, étant lui-même fils d’un ancien esclave affranchi en Amérique.
Merrick fit des incursions dans l’intérieur des terres camerounaises, notamment en escaladant le mont Cameroun, et devenant le premier non-Africain à rendre visite au peuple Bakoko.
En 1849, Merrick fut en mauvaise santé et il décida ainsi de prendre un congé de convalescence en Angleterre, mais le 22 octobre il mourut en mer à l’âge de 41 ans.
Au mois de Juin 1845, Alfred Saker, âgé de 31 ans, rejoignit la mission en provenance de l’île de Fernando Poo ( actuelle ville de Malabo) où il était depuis 1843. Il s’installe ainsi à Douala. A son arrivée, il œuvra beaucoup pour l’évangélisation. Il enseigna la Parole et mit en place des lieux de culte. Saker créa des œuvres de témoignage : école biblique, centre d’alphabétisation, atelier de formation d’artisanat. Il se mit à la traduction des Saintes Écritures en langue Duala et utilisa l’imprimerie construite par Joseph Merrick pour imprimer et diffuser la Bible en langue Duala. Il fonde en 1858 la ville de Victoria qui est l’actuelle ville de Limbé. Il retourne en Grande Bretagne où il meurt le 12 mars 1880 à l’âge de 65 ans.
Ces missionnaires de l’époque contemporaine qui ont jeté les bases de l’Évangile au Cameroun étaient des jeunes, âgés entre une vingtaine et une trentaine d’années. Leur vie est un témoignage pour nous, que l’on peut être jeune et faire de nos vies des sacrifices vivants afin de servir efficacement le Seigneur Yéhoshoua.
Que toute la gloire revienne à Yéhoshoua ha Mashiah !